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HIEROGLYPHES
L’écriture hiéroglyphique égyptienne est un système d'écriture
figurative : les caractères qui la composent représentent en effet
des objets divers — naturels ou produits par l'Homme — tels
que des plantes, des figures de dieux, d'humains et
d'animaux, etc. Les égyptologues y distinguent traditionnellement
trois catégories de signes :
- les signes-mots (ou idéogrammes), qui représentent un objet ou une action ;
- les signes phonétiques (ou phonogrammes), qui notent un son ;
- les déterminatifs, signes « muets » qui indiquent le champ lexical auquel appartient le mot.
Apparue à la fin du IVe millénaire avant notre ère en
Haute-Égypte, l'écriture hiéroglyphique est utilisée jusqu’à l'époque
romaine, soit pendant plus de trois mille ans. Il faudra, après la
découverte de la pierre de Rosette, Jean-François Champollion pour
briser, après quatorze siècles, ce qui paraissait être « un sceau
mis sur les lèvres du désert ».
Les hiéroglyphes s'écrivent de droite à gauche, de gauche à droite ou
de haut en bas, la direction usuelle étant de droite à gauche. Le
lecteur, pour connaître le sens de lecture, doit considérer la
direction dans laquelle sont tournés les hiéroglyphes asymétriques. Par
exemple, quand les figures humaines et les animaux, facilement
repérables, regardent vers la gauche, il faut lire de gauche à droite,
et inversement.
Les mots ne sont pas séparés par des blancs ou des signes de
ponctuation. Cependant, certains caractères apparaissent surtout en fin
de mot (notamment les déterminatifs, uniquement présents en fin de
mot), de sorte qu'il est parfois possible de distinguer les mots par ce
biais. Il est évident toutefois que seule une solide connaissance de la
langue et de sa syntaxe permet de découper un texte en mots.