Résumé
En
brefs chapitres qui fourmillent d’anecdotes, de faits
historiques et de rencontres ou de coïncidences, Patrick Deville
peint la fresque de l’extraordinaire bouillonnement
révolutionnaire dont le Mexique et quelques-unes de ses villes
(la capitale, mais aussi Tampico ou Cuernavaca) seront le chaudron
dans les années 1920 et surtout 1930.
Les deux figures
majeures du roman sont Trotsky, qui poursuit là-bas sa longue
fuite et y organise la riposte aux procès de Moscou tout en
fondant la IVe Internationale, et Malcolm Lowry, qui ébranle
l’univers littéraire avec son vertigineux Au-dessous du volcan.
Le second admire le premier : une révolution politique et
mondiale, ça impressionne, forcément. Mais Trotsky est lui aussi
un grand écrivain, qui aurait pu transformer le monde des lettres
si une mission plus vaste ne l’avait pas requis. L’un finit
assassiné d’un coup de piolet dans la tête, tandis que le
héros de l’autre est abattu par les balles fascistes avant
d’être jeté au fond d’une décharge…
On croise aussi
Frida Khalo, Diego Rivera (et l’autre peintre muraliste
Siqueiros, stalinien convaincu et auteur de la première tentative
d’assassinat de Trotsky), Tina Modotti, l’énigmatique B.
Traven aux innombrables identités, ou encore Antonin Artaud en
quête des Tarahumaras et André Breton.
Une sorte de
formidable danse macabre où le génie conduit chacun à son
tombeau. C’est tellement mieux que de renoncer à ses
rêves.
Grand voyageur et esprit cosmopolite, Patrick Deville
dirige la Maison des écrivains étrangers et traducteurs (MEET)
de Saint-Nazaire et la revue du même nom. Né en 1957, il a
publié cinq romans aux éditions de Minuit et six au Seuil,
traduits dans une dizaine de langue
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