Résumé
De
ce « très grand amour », il faut ici parler au passé, car il
n’apparaît qu’au travers de la rupture brutale et définitive
d’une longue histoire. Alors que rien ne semblait devoir séparer
le couple, il faudra l’irruption de la maladie, et surtout un
désaccord fondamental sur le traitement à adopter, pour faire
voler l’harmonie en éclats.
Lorsqu’on découvre chez le
narrateur un cancer de la prostate à un stade assez avancé,
celui-ci décide, pour préserver sa virilité, de refuser
l’ablation chirurgicale, préférant les incertitudes et les
effets secondaires d’un traitement par curiethérapie. Aux yeux
de sa compagne, il fait le mauvais choix – opposition radicale
qui provoquera la rupture.
De cette expérience doublement
douloureuse, et qui ne lui est pas tout à fait étrangère,
l’auteur a tiré ce roman qu’il considère comme « purement
imaginaire, sauf l’amour, le cancer et moi-même ».
Entre
autobiographie et autodérision, alors que pendant le cancer la
vie continue, le narrateur s’interroge, et nous interroge, sur
les choix cruciaux qui se posent inéluctablement au cours d’une
existence, et sur l’incommunicabilité qui peut s’installer
entre deux êtres qui se croyaient intimes.
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