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Le Pavillon d’or

MISHIMA Yukio


Genre : ROMAN

publié le : 14/05/1905 …………….Éditeur : Gallimard Folio…..……. 376 pages………….ISBN :

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Résumé

Mizoguchi est le fils d'un prêtre bouddhiste. Il vit avec son oncle dans la campagne japonaise, dans le village de Shiraku. Il est éduqué par son père avec l'idée que le Pavillon d'or de Kyoto est le paroxysme de la beauté ; cette image devient peu à peu une fixation, une référence pour sa perception de l'esthétique.
Étant pauvre et bègue, il n'a pas d'amis à l'école, et il se réfugie dans des fantasmes de vengeance.
Son père, malade, l'emmène pour la première fois au Pavillon d'or en 1944. Mizoguchi est très déçu par la beauté formelle du temple, qu'il avait imaginé très vaguement, comme une impression plus que comme un objet formel. Il est présenté au supérieur, Tayama Dosen. Après la mort de son père, le jeune homme devient novice du Pavillon d'or.
Le jeune homme développe peu à peu une fascination exacerbée pour le temple. Il développe l'ambition d'en devenir le maître, ou d'en être le destructeur. Il développe une amitié avec Tsurukawa, un autre novice, qu'il considère comme bien meilleur que lui et qui meurt peut-être en se suicidant, sans parler de son mal-être avec Mizoguchi. Cet échec le pousse vers une amitié avec un camarade de l'université qu'il fréquente, le cynique Kashiwagi, qui continue à donner à Mizoguchi le sentiment de la vanité et de la cruauté de la vie2.
En parallèle, une inimitié se développe avec Tayama Dosen, et Mizoguchi comprend alors qu'il ne sera plus choisi pour lui succéder. Il décide donc de passer à l'acte en brûlant le temple.
La dernière image le montre contemplant son œuvre de destruction, fumant une cigarette.

«L'incendie du Pavillon d'Or survient deux ans avant la fin de l'Occupation. Si Mishima l'a choisi pour objet de roman, c'est que cet incident lui a paru cristalliser l'atmosphère de l'époque. Au début des années 1950, grâce aux États-Unis qui brisent les obstacles à la reconstruction de son industrie, le Japon se rebâtit. Mais l'incendie du joyau national actualise des réflexions d'avant-guerre qui inventent le "crime d'après-guerre", imaginent un nouveau type de héros, font table rase du patrimoine. La destruction du Temple n'est plus alors la surprise absolue. Et Mishima arrive sur la scène littéraire au moment où le Japon réagit contre l'emprise américaine.» Gérard Siary.


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