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Les luttes des classes en France (1848-1850)

MARX Karl


Genre : HISTOIRE

publié le : 23/05/1905 …………….Éditeur : Editions sociales…..……. 220 pages………….ISBN :

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Résumé

La révolution de 1830, c’est le règne des banquiers, de l’aristocratie financière. L’opposition à ce régime, c’est la bourgeoisie montante industrielle (la petite bourgeoisie et la classe paysanne étant complètement exclues du pouvoir politique). L’aristocratie financière utilise l’État comme un outil au service de sa classe. Ainsi, déficit et emprunt d’État favorisant cette classe sont monnaies courantes sous Louis-Philippe Ier. De plus la classe dominante exploite les dépenses publiques en procédant à la construction de chemins de fer. « La monarchie de Juillet n’était qu’une société par actions pour l’exploitation de la richesse nationale dont les dividendes étaient partagés entre les ministres, les chambres, les deux cent quarante mille électeurs et leur clientèle ».

La révolution de février s’explique par deux facteurs : la maladie de la pomme de terre de 45-46 et la crise générale du commerce et de l’industrie en Angleterre dont les conséquences se firent fortement sentir fin 47.

Le gouvernement provisoire qui sortit des barricades reflétait un compromis entre les différentes classes qui avaient renversé ensemble le régime de Louis Philippe mais dont les intérêts n’en demeurent pas moins antagonistes. Il y avait la petite bourgeoisie républicaine (Ledru-Rollin) la bourgeoisie républicaine (du journal le National), l’opposition dynastique ainsi que le mouvement ouvrier. La mise en place du suffrage universel met en orbite politique l’ensemble des classes de la société française. La Révolution française de 1848 est d’abord une victoire des ouvriers. Si 1830 amène une monarchie entourée d’institutions républicaines, 1848 amène une république entourée d’institutions sociales. Mais il ne dénigre pas pour autant la révolution de juillet en ce sens qu’elle apparaît comme nécessaire au développement des forces productives. « Le développement du prolétariat industriel dépend en règle générale du développement de la bourgeoisie industrielle. C’est seulement sous la domination de celle-ci qu’il accède à cette existence d’ampleur nationale qui lui permet d’élever sa révolution à une hauteur nationale. Seule sa domination extirpe les racines matérielles de la société féodale et prépare le terrain sur lequel une révolution prolétarienne est possible ».


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