Résumé
La
révolution de 1830, c’est le règne des banquiers, de
l’aristocratie financière. L’opposition à ce régime, c’est
la bourgeoisie montante industrielle (la petite bourgeoisie et la
classe paysanne étant complètement exclues du pouvoir
politique). L’aristocratie financière utilise l’État comme
un outil au service de sa classe. Ainsi, déficit et emprunt
d’État favorisant cette classe sont monnaies courantes sous
Louis-Philippe Ier. De plus la classe dominante exploite les
dépenses publiques en procédant à la construction de chemins de
fer. « La monarchie de Juillet n’était qu’une société par
actions pour l’exploitation de la richesse nationale dont les
dividendes étaient partagés entre les ministres, les chambres,
les deux cent quarante mille électeurs et leur clientèle ».
La
révolution de février s’explique par deux facteurs : la
maladie de la pomme de terre de 45-46 et la crise générale du
commerce et de l’industrie en Angleterre dont les conséquences
se firent fortement sentir fin 47.
Le gouvernement
provisoire qui sortit des barricades reflétait un compromis entre
les différentes classes qui avaient renversé ensemble le régime
de Louis Philippe mais dont les intérêts n’en demeurent pas
moins antagonistes. Il y avait la petite bourgeoisie républicaine
(Ledru-Rollin) la bourgeoisie républicaine (du journal le
National), l’opposition dynastique ainsi que le mouvement
ouvrier. La mise en place du suffrage universel met en orbite
politique l’ensemble des classes de la société française. La
Révolution française de 1848 est d’abord une victoire des
ouvriers. Si 1830 amène une monarchie entourée d’institutions
républicaines, 1848 amène une république entourée
d’institutions sociales. Mais il ne dénigre pas pour autant la
révolution de juillet en ce sens qu’elle apparaît comme
nécessaire au développement des forces productives. « Le
développement du prolétariat industriel dépend en règle
générale du développement de la bourgeoisie industrielle. C’est
seulement sous la domination de celle-ci qu’il accède à cette
existence d’ampleur nationale qui lui permet d’élever sa
révolution à une hauteur nationale. Seule sa domination extirpe
les racines matérielles de la société féodale et prépare le
terrain sur lequel une révolution prolétarienne est possible ».
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