L'Allemagne
nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le
triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers
exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires
combinaisons d'intérêts ?
Et si les glorieuses images de
la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un
immense embouteillage de panzers ? Une simple panne !
Le
récit commence par une réunion tenue le 20 février 1933 où Hermann
Göring demande à vingt-quatre patrons allemands (dont ceux d'Agfa,
Allianz, BASF, Bayer, IG Farben, Krupp, Opel, Siemens, Telefunken…) de
le soutenir financièrement pour les élections. Plus tard, plusieurs
d'entre eux bénéficient du travail forcé des déportés, internés et
prisonniers, une main d'œuvre à bon marché.
Il revient ensuite sur l'Anschluss à travers différents moments souvent
méconnus de l'histoire. L’auteur raconte par le biais d’anecdotes et
divers questionnements : la rencontre entre Hitler et le chancelier
autrichien Schuschnigg, le 12 février 1938 à Berchtesgaden ; la panne
des panzers allemands, une fois la frontière autrichienne franchie ; le
dîner donné à Londres au cours duquel Ribbentrop abuse de la politesse
du premier ministre britannique Neville Chamberlain pour retarder la
réponse britannique à l'Anschluss, entre autres. Par ailleurs, le récit
aborde aussi le destin parfois tragique des grands entrepreneurs
allemands après la Seconde Guerre mondiale durant les procès de
Nuremberg. Certains passèrent entre les mailles du filet mais pour
d’autres tels que Seyss-Inquart, la sentence ne fut autre que la mort.
|

|